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Dans un jugement rendu en juin 2018, la Cour supérieure, en passant à travers les critères régissant l’émission d’une ordonnance de sursis, a décidé qu’il y avait lieu de surseoir à l’avis d’inspection approfondie visant à faire passer un examen écrit au professionnel. La Cour a précisé que la question soulevée par le professionnel était sérieuse et méritait d’être tranchée au fond, que le professionnel subira un préjudice irréparable en l’absence d’une ordonnance de sursis et que le test de la balance des inconvénients favorisait ledit professionnel (Paparella c. Ordre des ingénieurs du Québec, 2018 QCCS 2896).
LES FAITS
Le professionnel, ingénieur depuis 35 ans, a reçu du Comité d’inspection professionnelle (ci-après le « CIP ») un premier avis d’inspection annonçant une visite devant avoir lieu en mars 2018. Cette visite a été suivie par un rapport informant le professionnel que le CIP avait décidé de poursuivre le processus d’inspection en lui imposant, en juin 2018, une inspection approfondie sous forme d’examen comprenant des questions théoriques dont la durée serait de 3 à 4 heures. L’imposition d’un tel examen par le CIP est prévue à la Politique sur l’inspection professionnelle, alors que le Code des professions prévoit plutôt que le CIP a un simple pouvoir de recommandation au Conseil d’administration, qui est le seul, à pouvoir imposer la réussite d’un examen ou d’une entrevue dirigée à un professionnel.
Croyant que le droit professionnel ne permet pas au CIP d’imposer un examen à un professionnel dans le cadre d’une inspection portant sur la compétence, l’ingénieur décide de contester le tout devant la Cour supérieure du Québec. Avant qu’une audience puisse avoir lieu et une décision rendue, le professionnel demande à la Cour d’ordonner le sursis de la tenue de l’examen, et ce, jusqu’à ce sa cause soit entendue.
LE JUGEMENT DE LA COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC
Après avoir tenu compte des arguments invoqués par chacune des parties, la Cour supérieure tire les conclusions suivantes :
LES LEÇONS À RETENIR